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Université: putsch de Valérie Pécresse contre le système national

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Renaud

Renaud
Admin

Université: putsch de Valérie Pécresse contre le système national Pecres10




La création de l’Université de Lorraine sous le statut de
«grand établissement» pourrait être validée par la ministre de
l’enseignement supérieur et de la recherche, contre l’avis du monde
universitaire.


C’était une claque pour Valérie Pécresse. Début juin, le projet de
création de l’Université de Lorraine, regroupant les universités Paul
Verlaine de Metz, Nancy-I, Nancy-II et l’Institut national polytechnique
à Nancy, avait reçu un avis défavorable du Conseil national de
l’enseignement supérieur (Cneser). Mais la ministre de l’enseignement
supérieur et de la Recherche semble avoir déjà fait fi de la position de
l’organe représentant l’ensemble du monde universitaire. Selon nos informations, le projet de décret a été transmis au Conseil d’Etat,
dernière étape avant sa promulgation. Les amendements adoptés par la
majorité des 68 personnalités issues du monde enseignement n’ont même
pas été prise en compte par la ministre. Contacté, son cabinet n’a pas
donné suite. (à lire: Universités, les premiers dégâts de l'autonomie)


S’il était promulgué, ce décret engendrerait une jurisprudence désastreuse.
Depuis des semaines, une large intersyndicale (Sgen-CFDT, Ferc-Sup CGT,
SNPRES-FO, Sup Recherche et SNPTES-Unsa et Snesup-FSU) se bat contre ce
projet « qui remet en cause le système universitaire national ».


En soi, le regroupement de petites universités ne suscitait pas de
fortes oppositions. « Face à la concurrence créée par la loi
d’autonomie, récemment entrée en vigueur, cette réorganisation offrait une visibilité à notre établissement,
pris en tenaille entre les universités de Paris et Strasbourg »,
raconte Gérard Caussaint, porte-parole de l’intersyndicale. Mais ce
décret va bien plus loin, et permettrait de passer au statut de« grand
établissement ».


Ce statut dérogatoire à la loi Pécresse de 2007 autorise la sélection des bacheliers dès l’entrée en premier cycle,
avec la possibilité de fixer librement les droits d’inscription.
« Jusque-là, seule l’université de Paris-Dauphine en
bénéficiait. Aujourd’hui, toute une académie est concernée », constate
Maria Cotora, représentante nationale de l’Unef. De son côté, le
président de l’université Paul-Verlaine de Metz, Luc Johann, a assuré
qu’il n’avait jamais été question d’instaurer une telle sélection. (à
lire: Toulouse 1, labo de la privatisation des universités)


Autre point noir : le statut de grand établissement consacrerait un renforcement accru des pouvoirs des présidences, selon certains syndicalistes, et un affaiblissement de la représentation des personnels dans les instances paritaires.


En ces premiers jours d’été, Valérie Pécresse mise sur des universités tournant au ralenti pour mieux faire passer la pilule.
Mais aussi sur l’appui des élus locaux. Loin de s’opposer à ce
développement de statuts universitaires différents pour chaque région,
le président socialiste du conseil régional de Lorraine, Jean-Pierre
Masseret, a qualifié « d’incompréhensible » l’opposition du Cneser. Elle
serait, selon lui, « contraire aux intérêts de la région », à
l’unisson du président UMP du conseil général de Moselle, Patrick
Weiten. Des positions que regrette Thierry Oster du Snesup-FSU : « Le
président socialiste est prêt à tout pour aller au bout de la création
d’une grande université régionale. Pour lui, peu importe à quoi elle
ressemblera tant qu’il peut s’en faire valoir. »

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